Comment la localisation des entreprises et des institutions détériore le bilan carbone
Alors que le Québec parvient à réduire globalement ses émissions de gaz à effet de serre, le secteur des transports routiers continue d’augmenter les siennes. L’éparpillement des entreprises et des institutions, qui contribue à allonger les parcours et privilégie l’accessibilité en automobile, pèse de tout son poids dans ce bilan.
En effet, les déplacements en direction de pôles périphériques et mal connectés au reste de l’agglomération émettent davantage de gaz à effet de serre que ceux à destination des centres-villes, facilement accessibles en transport en commun et à pied. En particulier, selon les pôles et les agglomérations étudiés, les zones spécialisées qui n’offrent qu’une accessibilité automobile émettent en moyenne de 64 % à 175 % plus de gaz à effet de serre que les centralités d’agglomération, facilement accessibles en transport en commun et à pied.
« En matière de gaz à effet de serre, les mauvais choix de localisation sont à l’urbanisation ce que les VUS sont au parc automobile »
«Le poids de l'éparpillement» est basé sur l'étude La localisation des activités et les émissions de gaz à effet de serre qui compare les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements vers les entreprises et les institutions de dix-huit pôles d’activités, répartis dans les cinq agglomérations bénéficiant d’une enquête OD. Pour en savoir plus, cliquez ici
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Contexte législatif, cadre budgétaire, gouvernance déficiente, etc. : les décideurs et les professionnels du Québec rencontrent divers obstacles à la réalisation de collectivités viables. Dans la collection L’Index, Vivre en Ville analyse les politiques et pratiques à mettre à l’Index pour mieux construire nos bâtiments, nos rues, nos quartiers, nos agglomérations. L’Index, une collection de titres à faire circuler au grand jour. Deux poids, deux mesures en est le premier titre.